Voyage en Pologne

Mon maitre de stage m'a donné une semaine pour pouvoir visiter la Pologne. Un peu gèner la première fois qu'il me demande ça (je suis quand même là pour bosser), je lui indique que je voudrais partir la semaine du 17 Juillet.

J'ai donc pris le train le 15 à midi, direction Prague. Là, j'ai pu retrouver deux pots de l'EnsiB (et de prépa d'ailleur). Nourri, logé, je n'avais pas trop envie à changer des sous pour juste un weekend. Nous avons tous trois visités la capitale de la république Tchèque, en admirant les beautés qui se balladaient dans la rue. Il y a vraiment beaucoup de touristes. On a assisté à un concert philarmonique (instruments à vents + instruments à corde + 3 chanteurs) pour une représentation de Carmina Burana. C'était vraiment impressionant, autre chose que de l'écouter sur sa chaine ou dans un film. 15€ pour être au 4eme rang. Pour la même place, à Paris, je n'ose à peine imaginer le prix.

Le lundi, j'ai pris le train pour atteindre Wroclaw (à prononcer Vrotsouav). Très belle ville. Des églises et cathédrales tous les 10m. Arrivé à 20h, j'ai logé dans une auberge de jeunesse. 4€ la nuit mais un si bas prix cachait un couvre feu à 22h. Porte extérieure fermée, lumières éteintes. Moi, couché à 22h? J'ai mis plus d'une heure et je me suis réveillé à 5h du mat. Levé à 6. J'ai donc visité la ville de 6h à 11h, avant de manger dans un resto français (le patron est français, bien sympatique). J'ai pris le train de 13h pour Cracovie (Krakow).

Mardi 18h. Comme conseillé dans le guide du routard, je me ballade dans le parc qui fais le tour de la vieille ville pour passer de la gare (nord) au sud de la ville. C'est vraiment super joli comme ville. Je trouve non sans mal une auberge de jeunesse qui veuille bien de moi (la première 15€ la nuit et loin du centre, la deuxième complète, la troisième, ben j'ai pris la dernière chambre, le gars juste après moi s'est fait reffoulé).
Une fois installé et après une bonne douche, je vais visiter le quartier Juif de la ville. C'est là que Steven Spielberg a tourné quelques scènes pour le film "La Liste de Schindler" (passages du gheto). Un kebab à 2€. Puis visite de la vieille ville. C'est vraiment super beau. Plein de vieux batiments bien entretenus, bien colorés, bien illuminés. Cracovie est une ville super touristique. A 21h, il y avait plein de monde sur le Rynec (place du marché) et des jeunes faisaient des chorégraphies pour toucher trois sous. Corégraphie de danse (des filles) et de breack (mecs).
Je rentre sous le coup de 22h. Je découvre un de mes voisins de lit (8 lits dans la chambre). "Hi, I'm John. I'm from Texchas". Ouai ! Un bon amerloc. Deux minutes après être arrivé dans la chambre et quelques mots échangés, il essaie d'ouvrir son placard. Sa clef ne marchant pas, il l'essaie dans celui d'a coté. Et la clef se casse dans la serrure !! "I wont pay!" J'étais mort de rire. Après il est allé bouffé (j'ai pas allé car je venais de bouffer). C'est quand je commençais à me sentir seul dans cette foutue chambre qu'entre un Grek, qui en est à sa troisième année d'étude en angleterre (pour éviter le service militaire, il fait une thèse sur les turbulences dans les turbines d'avion). Donc, un super accent anglais. On discute 5 minutes et on décide d'aller boire un verre. La spécificité de Cracovie est l'innombrable quantité de bars dans des caves. On a fait 4 ou 5 bars. Je n'ai bu que de la pomme. Jus de pomme et Zubrowska. La tête commencait à bien partir à la fin (moins de 2 le verre). On est allé se couché à 2h.
Le lendemain matin, je ressentais vivement la fatigue de la journée précédente (5h de marche dans Wroclaw, puis Krakow... puis l'alcool). Un peu de mal à se lever. Finalement, je suis sorti du lit à 9h, au lieu des 6h que j'avais initialement prévu. Après une petite visite suplémentaire de la vielle ville, j'ai pris le bus de 10h30 pour Auschwitz.
C'est un peu bizarre Auschwitz. Y'a plein d'américains, qui se croient dans les décors du dernier film de la Fox, des gens qui se recueillent... J'ai adoré quand une personne a voulu se faire prendre en photo devant le mur des exécutions, ou le coup de la japonaise juste devant les barbelés et le panneau Halj avec une tête de mort, pour une photo également. Que du bon gout. Si la potence était encore là, je suis sur que certains se feraient prendre en photo avec la corde autour du coup.
C'est très morbide Auschwitz. Par ci un gros tas de cheveux, par là un gros tas de lunettes, par ci un gros tas de casseroles... On peut pas dire, c'est bien rangé. A coté de tout cela, des photos vraiment terrifiantes, un film de 20min très chocant. On se pose à ce moment là beaucoup de question. Beaucoup de gens discutent, et essaient de comprendre. En effet, l'obéissence aveugle au ordre n'est pas une excuse je pense. Mais je ne vais pas philosopher là dessus, d'autre le font mieux que moi. Cependant, ce camp est vraiment à visiter, ne serait-ce que pour un bref instant remettre en question l'image que l'on a de l'homme.
Sur Auschwitz 1, la France possède un pavillon très bien fait, joli, stylé, qui explique bien son histoire, différencie le pouvoir officiel en accord avec les Nazis de la résistance et Charles de Gaule. Les textes sont en français, anglais et polonais.
Ensuite, la visite continue avec Auschwitz II, Bikernau (à 3km de AuschwitzI). Un des plus grand camp de concentration, il n'a pas du tout été reconstruit. La plupart des barraquement étant en bois, il n'en reste que les cheminées. Ca fait bizarre quand on essaie d'imaginer la vie (la mort) 60ans auparavant dans ce camp.
Puis, je suis rentré à Cracovie pour continuer de visiter le centre historique. N'ayant pas de logement pour la soirée et m'étant fait chier dessus par un oiseau alors que je me reposais cinq minutes sur un banc, je dessida de prendre le prochaine train pour Poznan. 1h24.

Un truc marrant dans le train. J'avais acheté un billet pour Poznan. Le train était à 23h, mais le train précédent sur ce quai avait 30 min de retard. Ce qui fait que j'ai raté mon train car je ne comprend rien au Polonais et il n'y avait pas d'affichage électronique (même pas les panneaux avec les lettres qui tournent). Donc, content de monter dans le train de 1h24 et pouvoir enfin dormin, le controleur arrive, et commence à m'explique que j'ai pas le bon tiquet : mon billet est valable pour Krakow-Poznan sur le trajet de 430km, et nous allons en faire 510!!! J'ai donc du payer une amende. 2,5€ d'amande ! Le jour ou j'ai une amende en France, j'aimerai bien payer la même somme...

Jeudi, Poznan, 9h. Je suis resté 2h à Poznan car j'étais crevé. Pas tant dormi que ca dans le train. Poznan est une jolie ville, qui voit ses vieux mais très jolis batiments se méler à des buildings flambant neuf.

Jeudi, 16h, Koszalin. Sur les rotules, j'ouvre ma porte de chambre, prend une douche et fais une sieste.

Troisième semaine

Petit à petit la résidence se vide, tous les étudiants rentrent chez eux pour retrouver leurs parents ou aller bosser. Mathéus est parti, Kristian et Marek ont déménagé dans une autre résidence à 200m. Je me retrouve presque tous seul.

Cependant, il reste une polonaise dans la résidence : Kasha. Elle m'a invité à boire le thé. Ce week-end, on va aller à la plage à Mielno.

Des amis : deuxième weekend

Dans la résidence, j'ai petit à petit rencontré des gens, notement Kri et Mar (ce sont des camarades de classe de Tomak). Ils m'ont présenté à leur bande de potes, dont Matéuz. Ce dernier est le plus festif. Il se baladait des les couloirs de la résidence avec une pancarte "l'alcool est dangereux pour la santé" en polonais. Super sympa. J'ai passé le vendredi soir (qui a fini après plein de vodka dans la boite à côté de la résidence) et le samedi soir (encore plus d'alcool, mais cette fois on a fini dans une boite 500m plus loin). Dans les deux boîtes, il y avait plein de bonnasses. Que de plaisir pour les yeux. A défaut de choppe, je me suis bien éclaté. C'était vraiment terrible.

Deuxième semain

Modelisation de la déformation d'une vis lors de sa formation. KK avait pris de la terre glaise et modelé un pavé, fais des rayures horizontales et verticales (presques régulières), déformé la terre glaise, photocopié et agrandi les rayures avant et après la déformation. Il ne me restait plus qu'à enregistrer sous excel les coordonnées de 864 points.










Pour ce faire, j'ai été aidé par Yat. . Il parle pas un mot de français ni d'anglais mais on a bien rigolé. J'ai appri tous les nombres en polonais.
Une fois sous excel, exportation des données dans un fichier texte pour faire un script pour ansys. J'ai fais une maco, ca met deux secondes au lieu de deux heures de modifications du fichier texte pour qu'ansys le comprenne. Je crois que KK a été bluffé que je lui sorte une telle macro en si peu de temps. Depuis, ils me prennent pour un crack en informatique.

Première semaine : boulot

Mon stage consiste à réaliser des modélisations/simulations de mécanique avec le logiciel Ansys.
J'ai donc passé ma première semaine à faire des tutoriaux pour découvrir ce soft. Il est en fait très très similaire au logiciel StarCD d'Adapco que nous avons étudiés en cours. Mes horraires sont donc de 9h à 16h non-stop. Ici, il n'y a pas de pause le midi, on mange beaucoup le matin et quand on rentre du boulot. Je travail sous la direction de K. K. Il a l'air bien sympa, parle plutôt bien anglais et a passé un an à la fac de Bourges mais n'arrive pas trop à s'exprimer en français. Mon maitre de de stage est L.K. Il parle très bien français et est super sympa.

Premier jour

12h30. La porte du car s'ouvre sur la gare routière de Koszalin. 24h de bus pour arriver ici. J'allume mon téléphone portable, bientôt en rade de batterie. Après deux minutes d'attentes : je capte !!! J'appelle L.K., mon maitre de stage en essayant de lui indiquer ou je suis. Heureusement, une sympatique bonne femme du bus m'aide dans cette quette pour prononcer correctement en polonais le nom de la gare (qui est en fait routière et ferroviaire). Un étudiant va venir me cherche, j'explique que je porte une jean et un t-shirt bleu clair avec une frosse valise bleue marine et que j'attendrait devant les guichets de la gare. Plus d'une demi-heure plus tard, deux gus s'ammène en regardant une peur n'importe où n'importe comment. Ils tiennent à la main un papier qui ressemble de loin à mon CV. Hourra !!!! Sauvé. Je ne suis plus perdu dans ce pays dont je ne sais même pas comment on prononce les lettres. L'un d'eux s'appelle Tomache, l'autre je ne le reverrai pas. Ils m'expliquent que l'on va aller à la résidence étudiante, puis on passera à l'université. Je monte dans la voiture sur la banquette arrière, serré par mon volumineux bagage gisant à côté de moi. Cela n'a pas été simple de le faire rentrer dans une voiture aussi petite. J'apprendrais plus tard une blague à propos de ces vielles petites voitures qui se promènent en Pologne que ce sont les voitures les plus silencieuses au monde car on a les genoux sur les oreilles ! Le voyage se fait non sans mal, chahuté par les bosses et la mauvaise suspension, mais bon ne critiquons pas, je veux arriver en vie. Tomache m'aida donc dans toute la procédure administrative pour pouvoir loger dans la résidence étudiante (3 papiers à remplir), à dire 308.3 en Polonais et à m'installer dans ma chambre. Nous sommes ensuite allé à l'université (PK _ Poloteknika Koszalin) et j'ai découvert mon maitre de stage : un bonhomme quinquagénaire à l'air fort sympatique et parlant correctement le français.
Tomache m'a ensuite fait découvrir la ville, fais acheté une carte, bouffé un toast super bon (pour la modique somme de 2,5 zlotis)... Pour le remercier, je l'ai invité à prendre une bière sur une terrasse et se reposer un peu de toute cette marche. On a même discuté avec deux polonaises, dont l'une était à croquer.
Nous sommes aussi allés faire les courses dans une superette.
Enfin, nous sommes rentré à la résidence où nous avons échangé nos numéro de tel en cas de prob et il m'a présenté à quelques uns de ces camarades de classe pour pas que je me sente perdu dans la résidence.
La soirée fut tranquille.
BlueDog...